La campagne jusqu'au bout de la nuit

La campagne jusqu'au bout de la nuit

(Sylvère SELBONNE)

FÈ YO DÉGAGÉ! Au Carmel, à Basse-Terre, devant l'école maternelle Laure-Abel, le candidat (PS) André Attalah est au pupitre. Accompagné de ses colistiers, ils ne se privent pas de rappeler que « l'équipe du maire sortant, Lucette Michaux-Chevry, n'a pas su bénéficier des fonds pour réhabiliter les bâtiments publics de la ville » . Son discours se termine au son d'une musique qui invite le « sortant » à dégager. (Sylvère SELBONNE)

DU SOUFFLE. Incroyable Lucette. À 85 ans, elle n'a pas perdu grand-chose de son dynamisme. À quelques dizaines de mètres d'Attalah, son équipe tient meeting. L'occasion pour LMC et sa fille Marie-Luce Penchard de tacler le conseiller général du canton de Carmel, Guy Georges, également candidat à la mairie. Les deux femmes s'interrogent sur ce qui a été fait dans ce haut lieu de pèlerinage, notamment sur la valorisation du site par le Département. (Sylvère SELBONNE)

IMPASSIBLE. Guy Georges (SE), en bon gentleman, refuse « d'attaquer par les mensonges » . Cet ex-maire de Basse-Terre préfère défendre un programme dont le mot d'ordre est l'alternance citoyenne. (Sylvère SELBONNE)

SECTION. Les candidats battent la campagne. Le mot est bien approprié ; car dans les petites communes, les sections les plus reculées sont investies. Ici, à Goyave, au quartier Morne Rouge, Rémy Senneville (SE), dont la candidature s'oppose à Ferdy Louisy, maire sortant, ainsi qu'à Antoine Sahaï (SE) et Patrick Brochant, ne se gêne pas pour rappeler les raisons pour lesquelles il a quitté l'équipe de la majorité municipale. (Sylvère SELBONNE)

SANS FIN. Les candidats tournent sans fin dans les meetings, parcourant la commune de long en large. Éric Jalton, maire sortant des Abymes (socialiste) après une conférence à Chauffour, est ici à Petit-Pérou. Une intervention très tardive refroidie par la pluie. Jalton se sent fort d'avoir pu regrouper une large frange d'opposants. À tour de rôle, chacun vient dire tout le bien qu'ils pensent de la politique de leur leader. (Sylvère SELBONNE)

ENGAGÉ. Pas tout à fait absent, fort heureusement. Ici, à Grand-Camp/Les Abymes, un jeune de la liste d'Olivier Serva (SE), tente de se faire entendre. Sa voix est couverte par le candidat Naprix (socialiste) à une vingtaine de mètres de là. (Sylvère SELBONNE)

Accusations, dénégations, démonstrations, humour, ironie... tous les coups, ou presque, sont permis durant cette campagne pour le premier tour des municipales qui s'achèvera samedi prochain, à la veille de l'ouverture des bureaux de vote.
Les nuits sont chaudes depuis le 10 mars, début de la campagne officielle. Sonorisation poussée à fond, micro braillant les professions de foi, zouks endiablés, supports indispensables pour la propagande audio, les candidats ont promis qu'ils ne donneraient pas de répit aux 270 000 électeurs. De jour comme de nuit, la « parole sacrée » est portée en voiture, à pied, sur les podiums improvisés, les trottoirs, les carrefours, chez l'habitant, le lolo du coin...
Grandes villes ou bourgs plus modestes, les orateurs emploient la même ferveur pour défendre le programme qu'ils supportent. Incursion au coeur de quelques conférences publiques.

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