En tant que psychologue pour enfants,
êtes-vous pour ou contre la fessée ?
A priori, je ne suis pas pour. Il vaut
mieux passer par les mots que par le corps pour faire passer un
message.
Quelles sont les solutions alternatives
?
Marquons les limites sans faire mal à notre
enfant, ni sur le plan psychologique, ni sur le plan physique. Les
privations ne doivent pas toucher à ce qui est essentiel pour le
développement de l'enfant. Il ne faut pas le priver de dessert ou
de sport. Mais on peut différer le don d'un objet qui lui ferait
plaisir pour lui montrer qu'il est allé trop loin.
Prenons un cas précis : votre enfant se
roule par terre dans une grande surface pour avoir un jouet.
Suffit-il de dialoguer pour le calmer ?
Si l'enfant fait ça, c'est qu'il en a pris
l'habitude. Savoir poser des limites, c'est un travail que doivent
faire les parents dès le plus jeune âge pour que le bébé apprenne à
gérer de petites frustrations. S'il fait une crise dans un magasin,
le mieux est de contenir son enfant en le serrant contre soi, de
sortir, et de lui montrer que vous ne céderez pas, sans le
frapper.
La majorité des gens que nous avons
interrogés nous répondent qu'ils ont reçu des coups et que ça ne
les a pas traumatisés!
En effet, si le contexte familial était
fait d'amour et d'attentions, que les parents ont pris soin de
leurs enfants, ces derniers ne sont pas traumatisés par une petite
fessée. Il faut faire la différence avec la maltraitance,...