La visite d'Yves Dassonville au service
des Urgences du CHU aura aussi permis aux médias de rencontrer le
personnel de garde en ce soir de Saint-Sylvestre.
Un personnel serein avant l'afflux
annoncé en fin de nuit et le 1er janvier.
«Il fallait venir plus tard, ou carrément
demain. Ce soir, on n'aura pas grand-chose». D'emblée, les médias
sont prévenus. La visite du Préfet est appréciée mais, programmée à
21h, elle nous montrera un service tournant au ralenti, en
attendant les premiers retours de fête. A la Saint-Sylvestre, les
urgences ne commencent vraiment à «s'animer» que vers 2 ou 3 heures
du matin, quand des conducteurs éméchés ou excités en font un peu
trop. «Avec l'alcoolémie importante relevée lors des réveillons,
nous avons toujours en fin de nuit à gérer notre lot habituel de
fractures et autres petits tracas dus aux accidents», nous indique
t-on.
Face à la violence, on s'organise
Hier soir pourtant, la première fracture
s'annonce vers 21h20. Un motocycliste est tombé à Batelière, à
Schoelcher. Problème : son accident aurait entraîné un début de
bataille rangée. On annonce au personnel de garde le risque que des
éléments de ces bandes rivales «accompagnent» le blessé. «Ça
faisait quelques semaines que ce n'était pas arrivé», nous déclare
Myrtha Couta, Surveillante d'un autre service du CHU, qui est de
garde ce soir-là. Elle ne semble pas trop inquiète. «On est souvent
prévenu quand des bandes risquent de débarquer, poursuit-elle. On
essaie de s'y préparer. Quand les jeunes arrivent, on a un peu
peur. Mais le travail reprend très vite le dessus. Nous sommes très
solidaires, nous nous soutenons mutuellement. Et puis aujourd'hui,
nous avons un service de sécurité en place...