Face à la gravité de la situation, les services techniques de mairie et le RSMA de Guyane ont mis sur pied un centre d’hébergement d’urgence en lieu et place d’un ancien stade de tennis couvert. Deux véhicules de transport apprêtés par la brigade de gendarmerie locale ont acheminé 42 personnes vers le centre hier. Ces dernières, a contrario de la centaine restante, n’avaient pas de solution de logement temporaire en famille. Plusieurs équipes de sapeurs-pompiers sont venues en aide aux résidents les plus touchés par cette montée des eaux.
En lieu et place d’un stade de tennis couvert situé à l’entrée de la commune, à proximité du gymnase Maximin Noel, une soixantaine de lits en picots ont été installés par le RSMA. Le Centre Hospitalier de l'Ouest Guyanais s'est occupé de l'approvisionnement en nourriture. « Ce centre d’hébergement d’urgence a vocation à être monté pour 72 heures » précise Benoît Renollet, directeur territorial de la Croix-Rouge, qui s’occupe de la gestion du site.
Le quartier informel dit « Bagdad » est construit en zone inondable, à proximité d’une crique saturée de déchets. Ne disposant pas de réseau d’assainissement, les eaux usées du quartier s’écoulent dans des drains à l’air libre ou au sein de fosses septiques dont l’étanchéité n’est pas contrôlée. Il y a un peu plus d’un an, près de 140 personnes avaient été évacuées et une centaine, dont 77 enfants, logées dans cette même halle de sports.
Demain (mardi 10 août), une réunion rassemblera l’ensemble des acteurs impliqués dans la gestion de cette nouvelle crise, qui fait écho à la problématique plus large du manque de logements dans la capitale de l’Ouest, et de l’expansion prompte de l’habitat informel sur place. Christophe Lotigie, nouveau sous-préfet de Saint-Laurent, Sophie Charles, maire de Saint-Laurent-du-Maroni et Manuel Jean-Baptiste, directeur des services techniques de la commune seront notamment présents.
Vos commentaires
Quartier informel, quartier spontané.
Cela s’appelle un bidonville.