Raphaël Confiant ne recevra pas les émissaires du Cran
SOCIETE. Un écrivain prend sa plume.

Raphaël Confiant ne recevra pas les émissaires du Cran

A.-J. V

Patrick Lozès et Louis-Georges Tin, du Conseil représentatif des associations noires (Cran), viennent à la rencontre des Antillais, à Pointe-à-Pitre, le 1er juillet, et à Fortde-France, le 4 juillet. Déjà, Raphaël Confiant, l'un des maîtres de la littérature antillaise d'expression créole (... et française) a fait savoir par écrit qu'il ne recevrait pas ces représentants.

Raphaël Confiant est réputé ne pas mâcher ses mots et ses écrits reflètent chaque fois ses pensées profondes. Confiant est un homme simple. Il vit simplement en famille, dans une maison toute simple. Il a fait de l'indépendance de la Martinique (et de la Guadeloupe par la même occasion, voire de la Guyane par extension) son combat. Depuis une trentaine d'années, il milite. Il a longtemps écrit en créole, même s'il publiait à compte d'auteur... et à moins de cinq cents exemplaires. Patrick Chamoiseau lui a dit d'écrire en français. Il le fait...
Mais c'est son français... créolisé. Et c'est tout bon. Grasset, Gallimard, Stock, Mercure de France se l'arrachent. Adieu le compte d'auteur. Voilà un auteur comblé. Il milite par les mots, par des prises de position. On dira que cela fait partie du romantisme que trimbalent avec eux nos intellectuels. Bien assis, souvent dotés de prébendes publiques, quand ils ne sont tout simplement pas fonctionnaires (et de haut niveau) de cet Etat français qu'ils disent abhorrer — mais les vacances, on les passe boulevard Saint-Germain —, ils causent. Sans fin. C'est d'ailleurs ce qui fait que rien...

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