En 2021, chômer les jours gras était-il aussi légitime que les autres années ?
Jermila, 32 ans de Saint-Laurent : " Je suis agricultrice et je vends mes produits ici au marché de Cayenne. Comme cette année il n'y avait pas de programme de défilé, les gens auraient dû tous aller travailler. Les gens devraient se montrer plus solidaires. Moi, mercredi j'étais ici sur le marché. On ne peut pas rester comme ça les bras croisés, d'autant plus avec le Covid ! Il faut bien payer son loyer à la fin du mois. " - XPLP
Tradition pour certains, privilège pour d'autre. Cette année, le débat habituel sur la légitimité à chômer les jours gras est resté discret dans l'opinion guyanaise. Covid oblige : télétravail et distanciation semblaient s'accorder avec le fait de ne pas se déplacer en administrations ou en entreprise. Pour autant, pour toute une partie de la population n'ayant pas d'autre choix que de travailler, ces jours chômés sont perçus comme à l'encontre de l'élan de solidarité que l'on souhaite afin de remettre l'économie sur pieds. D'autant que l'un des arguments principaux qui est la difficulté à se rendre sur son lieu de travail en raison des défilés ne semblait guère recevable cette année puisque la circulation en ville n'a jamais été entravée en journée au cours de ces Lundi Gras, Mardi Gras et Mercredi des Cendres.
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