Rodolphe Lamy
190 000voitures en 2007 et 228 000 en 2015
! Alors que le réseau routier n'est pas éternellement extensible et
qu'il est déjà presque au maximum de ses capacités, le parc
automobile martiniquais ne cesse d'augmenter années après années.
Résultat : l'île étouffe sous ses embouteillages quotidiens. Une
situation paralysante pour l'économie locale.
À cause d'un transport maritime
sousexploité, d'une offre de transport collectif largement
insuffisante, les Martiniquais privilégient toujours leur voiture
comme mode de transport premier. Le taux d'équipement des ménages
approche d'ailleurs les 70 %. Mais, compter de manière sûre le
nombre d'automobiles actuellement en circulation
dans l'île, s'avère difficile. Car, chaque
année, les véhicules mis au rebus ou à la casse ne font pas
systématiquement l'objet d'une démarche réglementaire en
préfecture. Ainsi, l'an passé, il y a eu 18 203 immatriculations de
véhicules neufs (toutes catégories confondues) à la préfecture (et
24 438 d'occasions) pour seulement 1 161 destructions de cartes
grises.
Face à ce constat, les autorités se sont
engagées dans la création du Transport Commun en Site Propre
(TCSP), notre sujet de mercredi. Pour ce premier volet de notre
enquête, nous avons uniquement voulu présenter la réalité du parc
automobile le plus précisément possible et sans...