Opération séduction : Le CHC fait les yeux doux aux soignants guyanais (et hexagonaux) à l’issue du 35e Salon Infirmier

À l’occasion du 35e Salon Infirmier, le Centre Hospitalier de Cayenne a été particulièrement plébiscitée lors sa participation. L’hôpital s’est engagé dans une véritable parade pour se présenter et plaire aux soignants hexagonaux dont les Guyanais qui pourraient vouloir rentrer au pays.
Une centaine de postes sont ainsi à prendre principalement dans les pôles Urgences-Soins critiques tout comme au pôle Femme-Enfant mais également dans l’ensemble des autres services. Par ailleurs, en venant "chasser les têtes" directement dans l’Hexagone, les objectifs sont de pourvoir les postes des nouvelles activités proposées à l’hôpital - comme Unité de Soins en Continu ou les urgences pédiatriques - tout en remplaçant les personnels qui vont s’en aller par mutation.
Au pôle Femme-Enfant, par exemple, les besoins tournent autour de 35 personnes. "Il faut ce personnel pour pouvoir fonctionner de manière optimale et permettre aux agents de partir en congés sans que l’on ait à s’inquiéter de savoir si tous les postes d’affectation sont pourvus", précise Murielle Mazia, cadre de santé puéricultrice au pôle Femme-Enfant. Alors que l’activité est en augmentation, un personnel suffisant permettrait de ne pas bousculer les affectations des personnels de jour et de nuit ; mais aussi de respecter les normes édictées par le ministère des Solidarités et de la Santé.

Pour les natifs du “péyi” et les originaires de la Guyane, le Centre Hospitalier de Cayenne se met en quatre grâce à des conditions de recrutements alléchantes. Ainsi, l’hôpital prend en charge leur billet d’avion et s’occupe de leur logement de fonction le temps pour ceux qui viennent d’arriver de pouvoir trouver une solution sur place. Les conditions d’accession à la fonction publique hospitalière leur sont aussi présentées au même titre que celles pour mutations. Selon Murielle Mazia, "quand ils [les soignants guyanais] sont loin, ils n’ont pas la notion de l’évolution concrète au niveau du CHAR : ils entendent beaucoup de choses mais ce qui est concret, ils ne l’ont pas.”
Résultat des courses : des Guyanais ont déjà sauté sur l’occasion et devraient commencer incessamment sous peu. Les raisons qui les poussent à vouloir regagner leurs pénates sont nombreuses. "Il y en a une qui nous a dit que son père est tout seul et qu’elle veut rentrer pour être auprès de sa famille.” De même que Gladys Mabialah, une infirmière libérale guyanaise et son compagnon qui ont pour projet de rentrer exercer en Guyane l’année prochaine. “On va pouvoir préparer notre rentrée en Guyane de manière sereine”, nous confie Gladys avec confiance. Pour elle, qui est âgée de 34 ans et qui a une appétence pour la chirurgie, « il y a de quoi faire » ; son compagnon de vie, qui a 37 ans, a un penchant pour le service psychiatrie. Tous deux veulent rejoindre de la famille vers Cayenne mais ne sont pas fermés à l'idée de travailler en commune.
D’ailleurs, en commune, les centres délocalisés de prévention et de soins (CDPS) “attirent”, toujours selon Murielle Mazia. Des médecins pédiatres hexagonaux qui viennent de partir à la retraite ont aussi exprimé leur intérêt pour venir y faire des missions.
Enfin, plus d’une quarantaine de personnes ont rempli des fiches pour signaler leur intérêt et leurs dates de disponibilité.

Vos commentaires
bien jouer! faut attirez les "vocations". A quand la fac de medicine en Guyane? Les jeunes ici qui veulent devenir medecin doivent aller aux Antilles, pas normal.
Super ! Très belle et bonne initiative. Le Centre hospitalier recrute afin que les postes manquants soient pourvus. Ainsi, la qualite de soin n'en sera que meilleure et les conditions d'accueil seront nettement améliorées.
Faut bien recruter là où se trouvent les compétences...lol
Índice : philosopher à la Ergojay n'en est pas une...