Ce lundi, la signature d’un document annexé à la convention de 1915 ratifiée par la France et les Pays-Bas officialisait le nouveau tracé de la frontière qui sépare le Suriname et la France sur trois segments allant de l’embouchure du fleuve Maroni à la jonction des rivières Lawa, Litani et du fleuve Maroni. Grâce à des données satellites, cette frontière numérique met un terme aux “no-man’s land” des 950 îles du Maroni. Une convention d’entraide judiciaire en matière pénale a conjointement été ratifiée par Kenneth Amoski et le ministre des Outre-mer.
A compter de ce lundi 15 mars, une frontière indiscutable
délimite officiellement le Suriname et la Guyane. Comme expliqué
dans notre hebdomadaire du 12 mars, la France a diligenté une
enquête qui mettait en exergue des problèmes de toponymie au niveau
de certaines îles. Fin 2018, suite à une opération menée
conjointement par les forces armées françaises et la police
surinamaise, des bushinenge accusaient les autorités françaises
d’avoir outrepassé leur droit en démantelant un site d’orpaillage
sur le sol surinamais. Le président du pays, à quelques mois des
présidentielles, avait par la suite remis en question
l’appartenance des îlots concernés à la France. Le contentieux
était alors ravivé et une situation de no man’s land juridique
s’étalait sur plusieurs centaines de kilomètres, il apparaissait
difficile de trouver un compromis quant au positionnement des îlots
du Maroni.