Le sélectionneur de l'équipe de France et
le président démissionnaire de la Fédération française de football
avaient déjà vidé une partie de l'intérêt de l'exercice en
réclamant que la commission des Affaires culturelles entende leurs
explications sur le fiasco des Bleus au Mondial-2010 à huis clos, à
l'abri des médias.
Arrivés et repartis par une porte dérobée
après deux heures d'audience, les deux hommes ont d'ailleurs réussi
à éviter la centaine de journalistes présents, une affluence
inhabituelle pour ce type de réunion parlementaire. Domenech a même
ostensiblement détourné les yeux face aux cameramen et photographes
durant la première minute de la séance ouverte aux professionnels
de l'image.
Opposé avec d'autres élus aux huis clos, le
député Lionel Tardy (Majorité) a bien tenté de briser la loi du
silence en effectuant des compte-rendus sur le site twitter mais il
a été vite rappelé à l'ordre par la présidente de la commission
Michèle Tabarot (Majorité).
« Un mur »
Il a tout de même eu le temps de rapporter
les premiers échanges de l'audition. M. Escalettes a ainsi déclaré
que le « modèle associatif pur et dur (de la FFF, ndlr) est dépassé
en terme de gestion » et qu'il avait « été confronté à un mur »
comme il n'en avait « jamais vu durant 50 ans dans le football »
lors de la grève de l'entraînement des joueurs.