Quand la prévention routière pousse à braver la mort
SÉCURITÉ AU VOLANT. VERS UNE ACTION SUR-MESURE ?

Quand la prévention routière pousse à braver la mort

Mettre le casque, boucler sa ceinture, rouler à jeun. La majorité des jeunes sont sensibles aux messages de sécurité sur la route. Mais pour les plus en difficulté, ces discours représentent parfois un défi à relever. Yves Gervais, psychothérapeute, préconise d'inventer pour eux de nouveaux outils d'action. Entretien avec le responsable de la mission nationale pour la sécurité routière.

Yves Gervais, psychothérapeute
En tant que psychothérapeute, quel regard portez-vous sur l'éducation routière ?
Je m'occupe d'adolescents depuis 30 ans. En 2002, l'État m'a demandé de m'occuper de sécurité routière. Le discours habituel, c'est : « il faut informer, informer, informer. Mettre en oeuvre des outils pédagogiques avec un discours jeune et fun ». Moi je leur ai répondu «Ok. Pour 85 à 90 % des 15-24 ans c'est un discours adapté. Un discours prêt-à-porter qui convient au plus grand nombre. Mais pour les 10 à 15 % restant, au mieux c'est inefficace, au pire c'est incitatif. Avec eux, il faut faire du sur-mesure.»...

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