Les profs au bord de la crise de nerfs
LE FAIT DU JOUR Initiative En vedette ENVIRONNEMENT. Section Antilles-Guyane de la Caribbean Water and Waste Water Association

Les profs au bord de la crise de nerfs

J. -M.A. Stéphanie Sérac

Trois semaines après la rentrée des classes, plusieurs actes de violence ont été commis sur des enseignants, des directeurs et des élèves. Ils se sont produits tant à l'intérieur qu'à l'extérieur des établissements scolaires. Pour protester contre les actes de violence, le Syndicat des enseignants a appelé hier au débrayage. L'occasion pour les professeurs d'organiser des débats avec les élèves. Jeudi dernier, la toute jeune section Antilles-Guyane de l'association caribéenne de l'eau et de l'assainissement a tenu sa première assemblée générale. (Caribbean Water and Waste Water Association) s'est donné des objectifs. Parmi eux : s'intégrer dans le bassin caribéen et pouvoir y proposer leurs produits. Ce prolongement français de la CWWA

«Jamais nous n'admirerons assez ceux qui embrassent le terrifiant mais combien exaltant métier d'enseignant », déclarait en 1936 le syndicat SNIPEGC au congrès de Chambéry, en Savoie. Aujourd'hui, le métier d'enseignant suscite toujours des vocations mais il devient, jour après jour, de plus en plus pénible. En cause : ces actes de violence qui nous rappellent que l'école ne constitue plus un sanctuaire. Trois semaines après la rentrée des classes, plusieurs faits graves sont à déplorer, notamment au Gros-Morne, au Marin, à Ducos ou encore à Fort-de-France. Résultat : un professeur de mathématiques, un directeur de Segpa, une directrice d'école agressés, un collégien atteint d'un coup de couteau à l'extérieur de son établissement et un autre violemment pris à partie, par des élèves, à l'intérieur d'un collège (voir par ailleurs). Pour le Syndicat des enseignants (SE-Unsa), « trop, c'est trop ». D'où son appel hier à refuser cet état de fait, par le biais d'une série de débrayages (entre 10 h et 12h). Un mouvement fortement suivi dans différentes communes telles que Basse-Pointe, Rivière-Pilote, Trinité, Le Robert, Sainte-Marie, Le Lamentin, Fort-de-France, Ducos, et Sainte-Luce. Les enseignants ont ainsi profité de cette action pour engager avec les élèves la réflexion (voir par ailleurs) sur les phénomènes de violence.
« Dès qu'il y a un problème, nous sommes attaqués » Grégory Florent, professeur des écoles à l'école Les Flamboyants, à Ducos, a tenu à débrayer, afin d'exprimer son exaspération. Lui-même a déjà subi quelques agressions verbales au cours de sa jeune carrière. « A Citron, un parent m'avait menacé de me donner d'abord des coups de ceinture puis des coups de coutelas, parce que j'avais pris son enfant par l'épaule », raconte l'enseignant. Une mésaventure qui ne l'avait pas déstabilisé. Bien...

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