Camille Chauvet ferme ses dernières pages

Camille Chauvet ferme ses dernières pages

Camille Chauvet est décédé le mardi 14 juin.
Camille Chauvet est décédé le mardi 14 juin. • PHOTO FERNAND BIBAS

Le militant aux multiples engagements, qui est décédé mardi, menait de front deux combats à la finalité complémentaire : l'enseignement du fait historique et la transmission de l'information immédiate. Ses obsèques ont lieu ce vendredi matin en l'église de Case-Pilote.

La silhouette fluette dans une démarche chamboulée n'apparaissait plus en public depuis quelques années : l'attaque cardio-vasculaire qui l'avait frappé il y a cinq ans, a fini par l'emporter mercredi soir, à 73 ans. Fin de parcours d'un homme aux multiples engagements qui vont des revendications pour la  justice sociale à l'indépendance politique, en passant par la gestion d'un organe de presse et la laïcité. Entre colère et indignation, Camille Chauvet témoignait ouvertement d'une sensibilité de gauche résolument vouée à la cause de la Martinique. Ses prises de position étaient émaillées de polémique, voire de provocation, si ce n'était des invectives.

Sa première montée sur les barricades remontent à la fin des années 1950, avec ce qui est inscrit dans l'histoire contemporaine de la Martinique, comme la première grande secousse urbaine à Fort-de-France, à savoir les émeutes de décembre 1959 qui ont causé la mort de trois jeunes Martiniquais, par les forces de l'ordre. Alors qu'il sortait à peine de l'adolescence, ce drame sera le baptême de feu de Camille Chauvet, un enfant de Rive-Droite, fils aîné d'un marin-pêcheur et d'une mère commerçante qui vendait les produits...

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