Couvre-feu : une nuit avec la police
REPORTAGE

Couvre-feu : une nuit avec la police

Samuel REFFE

Près de deux semaines après l’entrée en vigueur des nouvelles mesures de freinage, les forces de l’ordre durcissent le ton, et passent progressivement des explications aux verbalisations. Immersion avec des agents de la DTPN et de la police municipale de Cayenne sur une opération de contrôle de respect du couvre-feu.

 Au commissariat de Cayenne, le briefing de 19h donne le ton de la soirée. On s’oriente dans un premier temps vers le contrôle de la fermeture des vendeurs ambulants. Il est 19 heures, les cinq fonctionnaires de police sortent au pas de course du commissariat. A quelques pas de là, les néons des derniers camions chatoient de leur lumière une place des Palmistes encore clairsemée.

Appuyé par un équipage de la police municipale, les policiers de la compagnie départementale d’intervention bloquent avec leur véhicule les entrées du côté de la rue Héder et de la rue Lallouette. Les réfractaires au couvre-feu de 19h ont été pris sur le fait. A peine arrivés, les agents dressent des amendes à tour de bras. On en compte 4 en seulement 5 minutes sur place. La veille, et l’avant-veille, les agents se sont déjà rendus sur place. En théorie, les vendeurs ambulants doivent afficher porte close dès 18h30. Sur décret, depuis le 20 août, ils ne peuvent vendre leurs Bamis, Nassis ou sandwichs Américains après cet horaire.

Chaque soir, les forces de l’ordre sillonnent les rues de Cayenne pour veiller au respect du couvre-feu • SR

« Qu’est-ce que vous ne comprenez pas ? » questionne une policière, sans forcément attendre de réponse de son interlocuteur. À gauche et à droite, les...

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